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Impressions : Batman Arkham City

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Batman Arkham City, la suite tant attendue du jeu d’aventure Batman Arkham Asylum sorti en 2009, s’est dévoilée la semaine dernière au Journal du Gamer. Cette…

Batman Arkham City, la suite tant attendue du jeu d’aventure Batman Arkham Asylum sorti en 2009, s’est dévoilée la semaine dernière au Journal du Gamer. Cette petite présentation d’une heure à travers son premier chapitre nous a confirmé son principal défi. Car si le gameplay de la licence – entre infiltration et action – est au point, c’est la narration qui risque de souffrir de l’ouverture du terrain de jeu. En offrant aux joueurs une plus grande liberté, l’équipe de Rocksteady peut-elle conserver la même cohérence scénaristique qui avait offert à Arkham Asylum sa singulière identité, et à raconter une histoire forte ?



Profitant de la faiblesse du Joker, Double-Face recrute massivement des hommes de main…

Selina Kyle, alias Catwoman, a été enlevée par Double-Face. L’ex-procureur aujourd’hui défiguré projette de la plonger dans un bain d’acide en guise d’avertissement général ; il veut en effet assurer son emprise sur les détenus d’Arkham City, le quartier de haute sécurité de la ville de Gotham. Pour la sauver, Batman s’infiltre dans un bâtiment en ruine et fait face à différents dangers. La féline fatale est donc l’enjeu de cette mission de sauvetage qui fait office de démonstration romanesque… et sensuelle ! Notre démonstrateur s’est en effet surtout attardé sur la façon dont se construit le récit dans Batman Arkham City. Un point important s’il en est, puisque le Chevalier Noir a derrière lui plus de 70 ans d’aventures dessinées et écrites, un héritage qui pèse forcément sur toute adaptation. Le challenge est de taille car le précédent titre, linéaire et claustrophobe, parvenait à raconter une histoire forte, une histoire de comic book dans la veine de certaines grandes sagas dédiées au justicier.

// « Le Détective Masqué tendait l’oreille… »


Harley Quinn arbore un look d’une féminité agressive. Un message à Batman ?

Aujourd’hui, si Arkham City s’annonce cinq fois plus grand que ne l’était l’asile du même nom, la possibilité d’un jeu bac à sable a clairement été mise de côté. Il n’empêche que pour tisser une trame qui tienne la route, les créateurs ont à jongler habilement entre objectifs annexes et quête principale. Les cinématiques toujours impressionnantes font bien entendu figure de passage obligé. De même les fiches d’identité à débloquer composent une sorte de péritexte, ou notes de bas de page (à noter la forme littéraire de ce complément d’information qu’il faut lire, en opposition aux cinématiques et phases de jeu). Mais elles ne sont pas les seuls outils à disposition des conteurs… Le scénario pourra aussi se reposer sur des dialogues qui devraient être autant voire plus nombreux que dans le premier opus. Témoin ce passage de la démonstration durant lequel quatre malfrats tiennent Batman en joue et expriment leur terreur face au justicier. Leur discussion peut durer une poignée de secondes si le joueur décide de lancer immédiatement sa grenade fumigène. Ou au contraire révéler une scénette un peu plus longue, étoffant de façon amusante l’univers du jeu s’il choisi d’être patient. Une autre incursion sonore du récit dans l’aventure se produit grâce à l’amélioration du séquenceur qui permettait jusqu’alors de déverrouiller certains accès. Le gadget permet à présent d’espionner les conversations alentour. Batman l’utilisera en mode furtif pour s’informer des activités ennemies et prendre les bonnes décisions, comme ressortir d’un bâtiment par derrière pour éviter une embuscade. En parcourant les ruelles d’Arkham City, le chevalier noir pourra aussi prendre connaissance d’événements se déroulant à quelques pâtés de maison de là. S’il le souhaite, le joueur pourra alors se détourner un instant de sa quête principale pour retrouver la source de l’émission. Et défendre une personne en danger comme le ferait « le vrai » Batman. Ces bonnes actions permettent le plus souvent de débloquer un dialogue (encore un !) menant à l’un des trophées cachés du Sphinx. Le procédé n’est pas nouveau, et n’influe pas directement sur le récit. Mais il a le mérite de renforcer la cohérence de l’univers en permettant au joueur d’agir en conformité avec ses codes.

// « Il pouvait compter sur son bat-radar ! »


Batman peut désormais s’accrocher aux hélicoptère pour se déplacer plus furtivement

De la même façon, les très simplistes phases d’enquête renvoient directement à la spécificité de Batman en tant que héros (son incroyable intelligence et ses nombreux gadgets là où d’autres disposent de capacités surnaturelles), donc participent à l’identité du personnage, et déclenchent de nouvelles péripéties. A la recherche d’une balle tirée par le Joker, le Détective Masqué scanne une première fois la fenêtre afin de calculer l’angle de tir, puis scrute le sol à la recherche de la munition. Le tout grâce à sa vision de prédateur toujours aussi pluridisciplinaire qui offre une parenthèse bienvenue entre les scènes d’action ou d’infiltration, beaucoup plus stressantes pour le joueur. Ces dernières, brièvement abordées durant la présentation, permettaient de découvrir une nouvelle technique de combat, soit l’enchainement d’une pluie d’uppercuts à la suite du classique coup de la cape. Rappelons enfin qu’un des principaux atouts de Batman Arkham City c’est toujours Paul Dini. Scénariste reconnu de la série animée des années 90, co-créateur avec Bruce Timm de la populaire Harley Quinn, il a laissé une empreinte indélébile sur l’univers de Batman. Sa mission consiste à écrire une histoire qui tient la route et à introduire de manière fluide un maximum de méchants cultes ou oubliés de la mythologie du détective (comme l’obscur Calendar Man au caméo synchronisé avec l’horloge de la console…). Surtout, il doit insuffler à ce produit ludique qu’est le jeu vidéo une profondeur et une qualité narrative qui lorgnent plus du côté des romans graphiques que des adaptations cinématographiques. Et de ce côté, après un premier épisode extrêmement prometteur, on souhaite au suivant de faire encore mieux !


La Némésis de Batman, l’ignoble Joker, semble gravement malade

Batman Arkham City, la suite tant attendue du jeu d’aventure Batman Arkham Asylum sorti en 2009, s’est dévoilée la semaine dernière au Journal du Gamer. Cette petite présentation d’une heure à travers son premier chapitre nous a confirmé son principal défi. Car si le gameplay de la licence – entre infiltration et action – est au point, c’est la narration qui risque de souffrir de l’ouverture du terrain de jeu. En offrant aux joueurs une plus grande liberté, l’équipe de Rocksteady peut-elle conserver la même cohérence scénaristique qui avait offert à Arkham Asylum sa singulière identité, et à raconter une histoire forte ?



Profitant de la faiblesse du Joker, Double-Face recrute massivement des hommes de main…

Selina Kyle, alias Catwoman, a été enlevée par Double-Face. L’ex-procureur aujourd’hui défiguré projette de la plonger dans un bain d’acide en guise d’avertissement général ; il veut en effet assurer son emprise sur les détenus d’Arkham City, le quartier de haute sécurité de la ville de Gotham. Pour la sauver, Batman s’infiltre dans un bâtiment en ruine et fait face à différents dangers. La féline fatale est donc l’enjeu de cette mission de sauvetage qui fait office de démonstration romanesque… et sensuelle ! Notre démonstrateur s’est en effet surtout attardé sur la façon dont se construit le récit dans Batman Arkham City. Un point important s’il en est, puisque le Chevalier Noir a derrière lui plus de 70 ans d’aventures dessinées et écrites, un héritage qui pèse forcément sur toute adaptation. Le challenge est de taille car le précédent titre, linéaire et claustrophobe, parvenait à raconter une histoire forte, une histoire de comic book dans la veine de certaines grandes sagas dédiées au justicier.

// « Le Détective Masqué tendait l’oreille… »


Harley Quinn arbore un look d’une féminité agressive. Un message à Batman ?

Aujourd’hui, si Arkham City s’annonce cinq fois plus grand que ne l’était l’asile du même nom, la possibilité d’un jeu bac à sable a clairement été mise de côté. Il n’empêche que pour tisser une trame qui tienne la route, les créateurs ont à jongler habilement entre objectifs annexes et quête principale. Les cinématiques toujours impressionnantes font bien entendu figure de passage obligé. De même les fiches d’identité à débloquer composent une sorte de péritexte, ou notes de bas de page (à noter la forme littéraire de ce complément d’information qu’il faut lire, en opposition aux cinématiques et phases de jeu). Mais elles ne sont pas les seuls outils à disposition des conteurs… Le scénario pourra aussi se reposer sur des dialogues qui devraient être autant voire plus nombreux que dans le premier opus. Témoin ce passage de la démonstration durant lequel quatre malfrats tiennent Batman en joue et expriment leur terreur face au justicier. Leur discussion peut durer une poignée de secondes si le joueur décide de lancer immédiatement sa grenade fumigène. Ou au contraire révéler une scénette un peu plus longue, étoffant de façon amusante l’univers du jeu s’il choisi d’être patient. Une autre incursion sonore du récit dans l’aventure se produit grâce à l’amélioration du séquenceur qui permettait jusqu’alors de déverrouiller certains accès. Le gadget permet à présent d’espionner les conversations alentour. Batman l’utilisera en mode furtif pour s’informer des activités ennemies et prendre les bonnes décisions, comme ressortir d’un bâtiment par derrière pour éviter une embuscade. En parcourant les ruelles d’Arkham City, le chevalier noir pourra aussi prendre connaissance d’événements se déroulant à quelques pâtés de maison de là. S’il le souhaite, le joueur pourra alors se détourner un instant de sa quête principale pour retrouver la source de l’émission. Et défendre une personne en danger comme le ferait « le vrai » Batman. Ces bonnes actions permettent le plus souvent de débloquer un dialogue (encore un !) menant à l’un des trophées cachés du Sphinx. Le procédé n’est pas nouveau, et n’influe pas directement sur le récit. Mais il a le mérite de renforcer la cohérence de l’univers en permettant au joueur d’agir en conformité avec ses codes.

// « Il pouvait compter sur son bat-radar ! »


Batman peut désormais s’accrocher aux hélicoptère pour se déplacer plus furtivement

De la même façon, les très simplistes phases d’enquête renvoient directement à la spécificité de Batman en tant que héros (son incroyable intelligence et ses nombreux gadgets là où d’autres disposent de capacités surnaturelles), donc participent à l’identité du personnage, et déclenchent de nouvelles péripéties. A la recherche d’une balle tirée par le Joker, le Détective Masqué scanne une première fois la fenêtre afin de calculer l’angle de tir, puis scrute le sol à la recherche de la munition. Le tout grâce à sa vision de prédateur toujours aussi pluridisciplinaire qui offre une parenthèse bienvenue entre les scènes d’action ou d’infiltration, beaucoup plus stressantes pour le joueur. Ces dernières, brièvement abordées durant la présentation, permettaient de découvrir une nouvelle technique de combat, soit l’enchainement d’une pluie d’uppercuts à la suite du classique coup de la cape. Rappelons enfin qu’un des principaux atouts de Batman Arkham City c’est toujours Paul Dini. Scénariste reconnu de la série animée des années 90, co-créateur avec Bruce Timm de la populaire Harley Quinn, il a laissé une empreinte indélébile sur l’univers de Batman. Sa mission consiste à écrire une histoire qui tient la route et à introduire de manière fluide un maximum de méchants cultes ou oubliés de la mythologie du détective (comme l’obscur Calendar Man au caméo synchronisé avec l’horloge de la console…). Surtout, il doit insuffler à ce produit ludique qu’est le jeu vidéo une profondeur et une qualité narrative qui lorgnent plus du côté des romans graphiques que des adaptations cinématographiques. Et de ce côté, après un premier épisode extrêmement prometteur, on souhaite au suivant de faire encore mieux !


La Némésis de Batman, l’ignoble Joker, semble gravement malade

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