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Test : Mario Kart 7

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Nintendo met les petits plats dans les grands en cette fin d’année. Et si l’époque où sa Wii pouvait encore se prétendre reine des charts, sa…

Nintendo met les petits plats dans les grands en cette fin d’année. Et si l’époque où sa Wii pouvait encore se prétendre reine des charts, sa 3DS par contre semble sur le point de décoller. Il faut dire que le géant japonais s’est donné les moyens de ses ambitions ces derniers mois. Certes, le père Mario y est pour beaucoup. Mais honnêtement, qui pourrait encore se payer le luxe de refuser une ballade en kart en sa compagnie ? Qui plus est en 3D, cette fois !


Entre innovation et classicisme

Le jour où le plombier de Nintendo prendra sa retraite n’est sans doute pas prêt d’arriver. Après avoir été le héros d’un Super Mario Land 3D qui sans nous avoir déçu n’a pas totalement réussi à combler nos attentes (fin de la parenthèse), le voilà à nouveau sur le devant de la scène. Comme d’habitude, il se voit à la fois accompagné de sa cour et de ses ennemis les plus féroces, mais cette fois dans le but de se tirer la bourre au volant de karts plus ou moins rapides, autour de circuits tantôt connus, tantôt nouveaux. Le leitmotiv « évolution plutôt que révolution » est une fois de plus appliqué à la perfection par Nintendo, et ce Mario Kart 7 innove finalement autant qu’il s’inspire de son histoire. En fait, sur le fond, il ne devrait étonner personne. Réutilisant une fois de plus le squelette inhérent à la série, il se compose de grand prix déclinés en 50cc, 100cc et 150cc, d’un mode Contre la Montre ainsi que d’épreuves annexes où il est question d’éclater des ballons et de ramasser des pièces. Déclinez la quasi-intégralité de ce menu en multi local et en ligne (dites bonjour aux codes amis, puisque vous serez par exemple obligé de connaître code ami d’un joueur pour l’ajouter, impossible en effet d’ajouter les joueurs rencontrés à la volée), et voyez ce qui vous attend. Malgré tout, l’impression d’avancer en terrain connu se voit rapidement submergée par cette irrépressible envie d’en voir toujours plus. Envie de boucler ce satané mode 50cc dans un premier temps, vexant de simplicité, pour aller se enfin se frotter aux niveaux supérieurs. Pas bête : les développeurs vous « obligeront » à finir chaque grand prix de chaque niveau en 3 étoiles (un système de notation maison au barème, de mon avis, assez flou), comme ils vous pousseront à ramasser le plus de pièces durant les courses, et ce afin de vous permettre d’accumuler de nouveaux éléments pour votre kart, le rendant plus rapide, plus vif, plus léger, etc. Rassurez-vous : cette fois, toute forme d’abus a été mise à l’écart. Ouf ! Enfin, impossible de ne pas pester contre la fâcheuse manie de l’I.A à tricher allègrement sous votre nez, s’offrant plusieurs power-up à la suite, où des boosts non autorisés habituellement. Mais ce n’est pas comme si on découvrait ce fléau, en marche depuis le tout premier épisode de la série… Et puis, cette fois, le snaking se retrouve à la fois limité et régulé d’une façon efficace, par des dérapages offrant seulement 2 niveaux de boost basés sur la durée de votre dérapage, comme sur la version wii. De quoi éviter crier à l’injustice en ligne. Pourtant, tous ces éléments conférèrent au mode solo une durée de vie plutôt conséquente, tout en lui autorisant à faire office de terrain d’entraînement. Quoi, vous pensiez vraiment avoir les épaules pour vous lancer dans des courses en ligne sans préparation aucune ? Plus sérieusement, le jeu en ligne proposé par ce Mario Kart 7, s’il demeure assez classique dans l’ensemble, à au moins le mérite d’être efficace, et particulièrement fluide. Assez malhabile sur la question de l ‘ergonomie -et d’ailleurs on en attendait pas vraiment moins de Nintendo, qui semble définitivement largué sur ce plan- Pourtant, tout nous laisse à penser que vous y passerez la plupart de votre temps une fois ses rouages approchés, et maîtrisés. C’est en effet un véritable plaisir que de se lancer dans des courses où toute notion de triche (ou presque) est absente, et où la carapace bleue, cette foutue carapace bleue, vient changer à chaque fois l’ordre des choses.

Cette vue a beau intriguer, elle n'est pas franchement jouable !

Rapide, mais pas trop quand même

Sur le plan technique maintenant, je dois avouer avoir été surpris. Si je m’étais persuadé lors de mon premier contact avec ce Mario Kart 7 de sa “simplicité” graphique (pour ne pas dire autre chose), au final, il apparaît qu’il en avait bel et bien gardé sous la semelle. Fluide comme jamais, que vous ayez d’ailleurs activé ou non l’effet 3D de la console, il n’affiche jamais la moindre baisse de frame rate. Il faut dire que les circuits ont le mérite d’aller droit au but. Ils laissent d’ailleurs transpirer une maîtrise évidente, et c’est d’ailleurs un plaisir de que faire crisser ses pneus sur les 16 nouveaux tracés qui nous attendent. Ajoutez à cela 16 pistes reprises des anciens épisodes de la série (du premier sépisode sorti sur SNES au début des 90’s au volet Wii) d’ailleurs quelque peu retouchés, afin de s’adapter à la capacité de votre engin à voler dans les airs et à se muer en sous marin dans l’eau, et admirez le résultat : plutôt pas mal, n’est-ce pas ? D’ailleurs, quitte à évoquer les nouveautés du jeu, autant les éluder sans tarder. Comme je vous le disais, il vous est désormais possible de flotter un temps dans les airs après avoir glissé vos roues sur certains tremplins, ou encore d’évoluer dans les fonds sous-marins. Dans la pratique, ces 2 nouvelles possibilités amènent un intérêt certain, et permettent quelques rebondissements. Couplées aux nouveaux items, la fleur (poc-poc!) et la queue de Tanooki, elles sont la preuve que Nintendo ne s’est pas décidé à siéger sur ses acquis. Bien au contraire. Citons aussi le retour de la fameuse barre des 10 pièces, qui une fois collectées vous confèrent un gain de vitesse de pointe. Bien connue des amoureux de la série, elle vous oblige en fait à faire de la chasse aux pièces l’une de vos priorités. Comme quoi, tout se rejoint. Tout se rejoint, mais tout ralenti, aussi. Et oui : jouer en dessous de la catégorie 150cc reste un calvaire pour les habitués de la série, tant la vitesse des karts semble bridée. En comparaison des volets Wii et DS, on aurait l’impression que les montures proposées ont troqué leurs moteurs contre un système de pédales… Plus sérieusement, s’il y avait un véritable reproche à formuler à l’encontre de ce Mario Kart 7, ce serait bien celui là. Mais à part ça, on aurait du mal à allonger la liste, tant tout arrive à se tenir. Détonnant !

Bien utilisé, le delta-plane permet de prendre de jolis raccourcis !

C’est indéniable : Mario Kart 7 est une réussite sur tous les points. Critiqué pour sa manière de réutiliser les bases posées par ses prédécesseurs, il n’a pourtant pas joué la carte de la sécurité, en venant chambouler quelques uns des codes établis de la série, et en apportant un vent de fraîcheur bienvenu ! Mais inutile d’en faire son apologie des heures durant: s’il ne vous fallait qu’un seul jeu sur 3DS, à l’heure où j’écris ces lignes, ce serait sans doute celui-ci !

Le verdict ?


Que signifie cette pastille ?

Nintendo met les petits plats dans les grands en cette fin d’année. Et si l’époque où sa Wii pouvait encore se prétendre reine des charts, sa 3DS par contre semble sur le point de décoller. Il faut dire que le géant japonais s’est donné les moyens de ses ambitions ces derniers mois. Certes, le père Mario y est pour beaucoup. Mais honnêtement, qui pourrait encore se payer le luxe de refuser une ballade en kart en sa compagnie ? Qui plus est en 3D, cette fois !


Entre innovation et classicisme

Le jour où le plombier de Nintendo prendra sa retraite n’est sans doute pas prêt d’arriver. Après avoir été le héros d’un Super Mario Land 3D qui sans nous avoir déçu n’a pas totalement réussi à combler nos attentes (fin de la parenthèse), le voilà à nouveau sur le devant de la scène. Comme d’habitude, il se voit à la fois accompagné de sa cour et de ses ennemis les plus féroces, mais cette fois dans le but de se tirer la bourre au volant de karts plus ou moins rapides, autour de circuits tantôt connus, tantôt nouveaux. Le leitmotiv « évolution plutôt que révolution » est une fois de plus appliqué à la perfection par Nintendo, et ce Mario Kart 7 innove finalement autant qu’il s’inspire de son histoire. En fait, sur le fond, il ne devrait étonner personne. Réutilisant une fois de plus le squelette inhérent à la série, il se compose de grand prix déclinés en 50cc, 100cc et 150cc, d’un mode Contre la Montre ainsi que d’épreuves annexes où il est question d’éclater des ballons et de ramasser des pièces. Déclinez la quasi-intégralité de ce menu en multi local et en ligne (dites bonjour aux codes amis, puisque vous serez par exemple obligé de connaître code ami d’un joueur pour l’ajouter, impossible en effet d’ajouter les joueurs rencontrés à la volée), et voyez ce qui vous attend. Malgré tout, l’impression d’avancer en terrain connu se voit rapidement submergée par cette irrépressible envie d’en voir toujours plus. Envie de boucler ce satané mode 50cc dans un premier temps, vexant de simplicité, pour aller se enfin se frotter aux niveaux supérieurs. Pas bête : les développeurs vous « obligeront » à finir chaque grand prix de chaque niveau en 3 étoiles (un système de notation maison au barème, de mon avis, assez flou), comme ils vous pousseront à ramasser le plus de pièces durant les courses, et ce afin de vous permettre d’accumuler de nouveaux éléments pour votre kart, le rendant plus rapide, plus vif, plus léger, etc. Rassurez-vous : cette fois, toute forme d’abus a été mise à l’écart. Ouf ! Enfin, impossible de ne pas pester contre la fâcheuse manie de l’I.A à tricher allègrement sous votre nez, s’offrant plusieurs power-up à la suite, où des boosts non autorisés habituellement. Mais ce n’est pas comme si on découvrait ce fléau, en marche depuis le tout premier épisode de la série… Et puis, cette fois, le snaking se retrouve à la fois limité et régulé d’une façon efficace, par des dérapages offrant seulement 2 niveaux de boost basés sur la durée de votre dérapage, comme sur la version wii. De quoi éviter crier à l’injustice en ligne. Pourtant, tous ces éléments conférèrent au mode solo une durée de vie plutôt conséquente, tout en lui autorisant à faire office de terrain d’entraînement. Quoi, vous pensiez vraiment avoir les épaules pour vous lancer dans des courses en ligne sans préparation aucune ? Plus sérieusement, le jeu en ligne proposé par ce Mario Kart 7, s’il demeure assez classique dans l’ensemble, à au moins le mérite d’être efficace, et particulièrement fluide. Assez malhabile sur la question de l ‘ergonomie -et d’ailleurs on en attendait pas vraiment moins de Nintendo, qui semble définitivement largué sur ce plan- Pourtant, tout nous laisse à penser que vous y passerez la plupart de votre temps une fois ses rouages approchés, et maîtrisés. C’est en effet un véritable plaisir que de se lancer dans des courses où toute notion de triche (ou presque) est absente, et où la carapace bleue, cette foutue carapace bleue, vient changer à chaque fois l’ordre des choses.

Cette vue a beau intriguer, elle n'est pas franchement jouable !

Rapide, mais pas trop quand même

Sur le plan technique maintenant, je dois avouer avoir été surpris. Si je m’étais persuadé lors de mon premier contact avec ce Mario Kart 7 de sa “simplicité” graphique (pour ne pas dire autre chose), au final, il apparaît qu’il en avait bel et bien gardé sous la semelle. Fluide comme jamais, que vous ayez d’ailleurs activé ou non l’effet 3D de la console, il n’affiche jamais la moindre baisse de frame rate. Il faut dire que les circuits ont le mérite d’aller droit au but. Ils laissent d’ailleurs transpirer une maîtrise évidente, et c’est d’ailleurs un plaisir de que faire crisser ses pneus sur les 16 nouveaux tracés qui nous attendent. Ajoutez à cela 16 pistes reprises des anciens épisodes de la série (du premier sépisode sorti sur SNES au début des 90’s au volet Wii) d’ailleurs quelque peu retouchés, afin de s’adapter à la capacité de votre engin à voler dans les airs et à se muer en sous marin dans l’eau, et admirez le résultat : plutôt pas mal, n’est-ce pas ? D’ailleurs, quitte à évoquer les nouveautés du jeu, autant les éluder sans tarder. Comme je vous le disais, il vous est désormais possible de flotter un temps dans les airs après avoir glissé vos roues sur certains tremplins, ou encore d’évoluer dans les fonds sous-marins. Dans la pratique, ces 2 nouvelles possibilités amènent un intérêt certain, et permettent quelques rebondissements. Couplées aux nouveaux items, la fleur (poc-poc!) et la queue de Tanooki, elles sont la preuve que Nintendo ne s’est pas décidé à siéger sur ses acquis. Bien au contraire. Citons aussi le retour de la fameuse barre des 10 pièces, qui une fois collectées vous confèrent un gain de vitesse de pointe. Bien connue des amoureux de la série, elle vous oblige en fait à faire de la chasse aux pièces l’une de vos priorités. Comme quoi, tout se rejoint. Tout se rejoint, mais tout ralenti, aussi. Et oui : jouer en dessous de la catégorie 150cc reste un calvaire pour les habitués de la série, tant la vitesse des karts semble bridée. En comparaison des volets Wii et DS, on aurait l’impression que les montures proposées ont troqué leurs moteurs contre un système de pédales… Plus sérieusement, s’il y avait un véritable reproche à formuler à l’encontre de ce Mario Kart 7, ce serait bien celui là. Mais à part ça, on aurait du mal à allonger la liste, tant tout arrive à se tenir. Détonnant !

Bien utilisé, le delta-plane permet de prendre de jolis raccourcis !

C’est indéniable : Mario Kart 7 est une réussite sur tous les points. Critiqué pour sa manière de réutiliser les bases posées par ses prédécesseurs, il n’a pourtant pas joué la carte de la sécurité, en venant chambouler quelques uns des codes établis de la série, et en apportant un vent de fraîcheur bienvenu ! Mais inutile d’en faire son apologie des heures durant: s’il ne vous fallait qu’un seul jeu sur 3DS, à l’heure où j’écris ces lignes, ce serait sans doute celui-ci !

Le verdict ?


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