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Vous cherchez un bon docu sur le jeu vidéo pour ce week-end ? J’ai ce qu’il vous faut

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Si Indie Game: The Movie donnait une bonne idée de ce qu’était la scène indépendante en 2011, les enjeux qui y sont dépeints ne s’appliquent plus…

Si Indie Game: The Movie donnait une bonne idée de ce qu’était la scène indépendante en 2011, les enjeux qui y sont dépeints ne s’appliquent plus vraiment à l’industrie d’aujourd’hui, ni à tous les territoires.

Et s’il existe un marché où être développeur indépendant est un véritable pari, c’est le Japon. Anne Fererro (que vous aurez peut-être déjà vue ou entendue sur Nolife) rend avec Branching Paths un constat très juste de la situation de la scène indépendante au Japon. Au travers de différents témoignages venant d’anciens grands noms de l’industrie comme Keiji Inafune (Mighty Number No.9), d’Occidentaux travaillant au Japon comme Lucas Pope (Papers, Please) ou de jeunes développeurs qui ont réussi à percer en occident comme Ojiro Fumoto (Downwell), on découvre un drôle de milieu qui a un mal fou à se détacher du modèle amateur, pour enfin passer au modèle des créateurs indépendants.

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Car le Japon peut réellement être considéré comme un des précurseurs du jeu indépendant. Depuis très longtemps, de nombreux créateurs développent des « dōjins », des jeux vidéo amateurs souvent vendus lors de conventions ou distribués gratuitement sur le net. Cependant, l’idée d’en vivre ne vient pas forcément à l’esprit de ces développeurs dont certains parviennent néanmoins à percer directement dans l’industrie, ou déclenchent des phénomènes culturels si forts que leurs jeux sont connus dans le monde entier (Touhou Project en est un parfait exemple).

L’éveil difficile d’une scène

Depuis quelques années, voyant ces succès indépendants occidentaux post « Summer of Arcade 2008 » qu’ont été Braid, Limbo, Super Meat Boy ou Fez, certains créateurs japonais essayent de se lancer dans l’aventure, mais pas sans difficultés. Les joueurs japonais ne sont pas encore habitués à Steam (ni au PC de manière générale) et la révolution que le marché connaît aujourd’hui concerne davantage l’avènement des free-to-play sur mobile que la création d’une scène indépendante d’importance.

Pourtant cette scène existe. Et même elle lutte un peu contre son propre environnement, on voit certains projets parvenir à des petits succès, au moins sur le marché occidental. Des petits événements se mettent en place et tentent de promouvoir ces jeux, comme le BitSummit de Kyoto ou même l’espace indépendant du Tokyo Game Show souvent mis en avant par Sony qui y voit propre intérêt.

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Branching Paths raconte avec un regard bienveillant les histoires pas forcément faciles de ces développeurs qui n’ont pas choisi le chemin le plus facile. On aurait peut-être apprécié que le documentaire se focalise plus profondément sur un nombre plus réduit de développeurs, mais la variété des profils permet également au béotien de comprendre la diversité de ce marché naissant et luttant pour sa propre survie. La réalisation et la photo impeccables ne gâchent absolument rien, même si vous devrez maîtriser la langue de Shakespeare pour tout suivre. Le métrage saute du japonais à l’anglais au français, mais le tout est unifié par un sous-titrage uniquement en anglais.

Branching Paths est donc une recommandation si vous vous demandiez quoi regarder ce week-end. Vous pouvez vous procurer le film sur Steam et sur Playism pour 10 euros/dollars.

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