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Lithium de Bolivie, travailleurs, données … cette magnifique carte révèle tout ce que l’Amazon Echo requiert pour fonctionner

De plus en plus raffinés, les appareils high-tech sont également de plus en plus difficiles à étudier. Les professeurs Kate Crawford et Vladan Joler ont relevé le défi avec brio dans une oeuvre d’art intitulée “Anatomie d’un système d’IA”.

Crédit Kate Crawford and Vladan Joler. Cliquez sur ce lien pour voir l’image en (très) grand format

Extraction de matériaux rares, récolte de données, création d’algorithmes… la construction et le fonctionnement de certains objets high-tech sont parfois si élaborés qu’ils deviennent extrêmement complexes à appréhender. Il faut pourtant les connaître pour pouvoir évaluer l’impact de la production de ces objets. Les professeurs Kate Crawford (Université de New York) et Vladan Joler (Université de Novi Sad) ont relevé le défi avec brio. Le résultat: un essai et une magnifique carte permettant de visualiser toutes les strates qui sous-tendent le fonctionnement de l’enceinte connectée Amazon Echo.

Du salar bolivien aux data centers

Les auteurs nous font faire un grand tour qui passe aussi bien par les data centers d’Amazon et les câbles télécoms sous-marins que par le Salar bolivien (ou se trouve 50 à 70% des réserves mondiales de lithium).

“Si vous lisez la carte de gauche à droite, l’histoire suit la terre et la chronologie des processus géologiques. Mais si vous la lisez de haut en bas, l’histoire débute et se termine avec un humain”, précisent les auteurs dans leur essai.

Ce dernier et surtout la carte qui l’accompagne permettent d’appréhender très facilement toutes les problématiques qui peuvent se poser aux différentes étapes de la construction et du fonctionnement de l’Echo.

La question de l’impact environnemental

La partie dédiée aux revenus mensuels moyens des professions du secteur est particulièrement révélatrice puisqu’elle permet de voir en un clin d’oeil les écarts qui subsistent. Tandis que les mineurs, les employés de call center et les travailleurs chargés de gérer les déchets électroniques se situent en général sous les 400 $ mensuels, les responsables commerciaux et les DG américains s’établissent bien plus haut avec des moyennes respectives de 11 200 $ et 16 200$.

C’est toutefois loin d’être la seule problématique posée par ces objets : leur empreinte environnementale, la sécurité des données utilisées et la gestion des déchets – pour ne citer qu’elles – sont également des questions d’importance.

“Chaque commodité que cela apporte – répondre à une question, allumer une lampe, lancer une chanson – nécessite un vaste réseau mondial, alimenté par l’extraction de matériaux non renouvelables, du travail et de la data. La quantité de ressources nécessitées est bien plus grande que l’énergie et le travail qu’un humain dépenserait en actionnant un appareil domestique ou un interrupteur”, soulignent les auteurs.

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