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Test – Hitman Absolution : À un cheveu près

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Les gants noirs. La cravate rouge vif. Le costume sombre. Le regard renvoyé par le miroir est froid comme la glace : pas de doute, le Hitman…

Les gants noirs. La cravate rouge vif. Le costume sombre. Le regard renvoyé par le miroir est froid comme la glace : pas de doute, le Hitman est bel et bien de retour.

Pas besoin d’utiliser l’Instinct pour repérer la photobomb

Old dog, new tricks

Lorsqu’on se coule dans la peau de l’agent 47, il faut adapter notre mode de pensée au rythme du jeu. Pas question de descendre tout ce qui bouge pour parvenir à notre objectif: chacune de nos actes doit être réfléchi, pesé, mesuré. Vaut-il mieux détourner l’attention de ce garde afin de progresser plus loin dans le niveau ou le tuer pour prendre son apparence, au risque de se faire voir par ses camarades ?

Les dilemmes seront plus présents que jamais dans Hitman Absolution, conséquence d’un level-design moins permissif qu’auparavant. Les ennemis sont nombreux, les coins d’ombres rares, et il nous faut souvent ruser pour passer les PNJ soupçonneux. Se déguiser ne suffira plus à garantir une discrétion à toute épreuve, les personnages portant le même costume que vous se doutant que quelque chose cloche.

La solution ? Recourir à l’Instinct, une capacité développé par 47 au cours de ses nombreuses années de service pour l’Agence. Multi-fonctions, celui-ci nous permet de tromper les ennemis trop méfiants le temps d’échapper à leur vue (trop) perçante, de voir les ennemis et leurs trajectoires à travers les murs, et de repérer d’un coup d’oeil les objets utiles. Cure-dent, bouteille, fer à repasser, n’importe quel objet usuel devient immédiatement mortel entre les mains de notre tueur à gages. Des fonctions bien utiles pour les néophytes que les joueurs plus expérimentés désactiveront cependant rapidement tant elles tuent l’immersion.

Ce passage sera bien moins facile sans l’Instinct

Physiquement intelligent

Armé de votre seul savoir-faire, il vous faudra alors redoubler de prudence pour ne pas être découvert au cours de missions qui se montreront aussi tendues qu’agréables à découvrir. Grande force de la série, les environnements sont réussis : gare, marché chinois, boîte de strip-tease, exploitation agricole… la variété est une fois de plus au rendez-vous. Les ambiances sont très travaillées, les éclairages et la gestion de la foule se montrant particulièrement impressionnants.

Il faut dire que le moteur graphique fait des merveilles, au point qu’on se demande comment l’animation des visages durant les cinématiques peut être aussi ratée. Loin d’être anecdotiques, celles-ci constituent d’ailleurs une véritable tentative de scénariser le jeu, malheureusement plombée par une histoire bien trop prévisible.

Tuer votre cible de loin…

Action, réaction, infiltration

Conséquence directe de cette ambition cinématographique, l’agent 47 devra accomplir diverses tâches au cours de son périple. Fini l’assassinat pur et simple, il devra parfois échapper à la police, récupérer des documents sans se faire repérer, infiltrer un hôtel… si certaines de ces séquences réutilisent habilement les codes de la série (déguisement, discrétion, assassinat silencieux pour avancer), d’autres s’en éloignent trop pour vraiment convaincre. Courir d’un bout à l’autre d’un niveau avant de progresser en éloignant les gardes à coup de fausses alertes ne restitue pas vraiment l’image de l’assassin au regard bleu acier à laquelle nous sommes habitués.

Ces petits accrocs sont heureusement vite oubliés lorsqu’on voit le challenge proposé par les « vrais » niveaux : écouter les discussions des PNJ, les suivre discrètement et planifier sa prochaine action sans leur laisser la moindre chance de percevoir notre présence, voilà l’essence d’Hitman. On regrettera à ce titre le découpage des missions en zones distinctes réinitialisant le niveau d’alerte, ainsi que les objectifs intermédiaires qui empêchent de penser plusieurs coups à l’avance.

Pas de quoi gâcher cependant le plaisir d’un assassinat réussi après une infiltration difficile, la discrétion étant d’autant plus jouissive qu’elle se fait sous une pression permanente. Les puristes déploreront de pouvoir dissimuler un sniper dans leur poche au lieu de devoir l’acheminer par la ruse jusqu’au point de tir, mais le jeu offre suffisamment de possibilités d’élimination pour qu’on ne se sente pas frustré par ce détail.

…ou en pleine lumière

Hitman Absolution se retrouve donc dans la position difficile de l’héritier du trône. Impossible de remplacer Blood Money dans le cœur des fans, qui risquent d’avoir du mal à s’adapter à cette nouvelle formule. Les nouveaux venus prendront en revanche un vrai plaisir à parcourir l’aventure en compagnie du chauve en costume, l’Instinct permettant de contrebalancer le mode difficile nécessaire à un vrai plaisir de jeu. Trop ambitieux pour satisfaire les exigences de tous, Hitman Absolution n’en demeure pas moins une des valeurs sûres de cette fin d’année.

Les gants noirs. La cravate rouge vif. Le costume sombre. Le regard renvoyé par le miroir est froid comme la glace : pas de doute, le Hitman est bel et bien de retour.

Pas besoin d’utiliser l’Instinct pour repérer la photobomb

Old dog, new tricks

Lorsqu’on se coule dans la peau de l’agent 47, il faut adapter notre mode de pensée au rythme du jeu. Pas question de descendre tout ce qui bouge pour parvenir à notre objectif: chacune de nos actes doit être réfléchi, pesé, mesuré. Vaut-il mieux détourner l’attention de ce garde afin de progresser plus loin dans le niveau ou le tuer pour prendre son apparence, au risque de se faire voir par ses camarades ?

Les dilemmes seront plus présents que jamais dans Hitman Absolution, conséquence d’un level-design moins permissif qu’auparavant. Les ennemis sont nombreux, les coins d’ombres rares, et il nous faut souvent ruser pour passer les PNJ soupçonneux. Se déguiser ne suffira plus à garantir une discrétion à toute épreuve, les personnages portant le même costume que vous se doutant que quelque chose cloche.

La solution ? Recourir à l’Instinct, une capacité développé par 47 au cours de ses nombreuses années de service pour l’Agence. Multi-fonctions, celui-ci nous permet de tromper les ennemis trop méfiants le temps d’échapper à leur vue (trop) perçante, de voir les ennemis et leurs trajectoires à travers les murs, et de repérer d’un coup d’oeil les objets utiles. Cure-dent, bouteille, fer à repasser, n’importe quel objet usuel devient immédiatement mortel entre les mains de notre tueur à gages. Des fonctions bien utiles pour les néophytes que les joueurs plus expérimentés désactiveront cependant rapidement tant elles tuent l’immersion.

Ce passage sera bien moins facile sans l’Instinct

Physiquement intelligent

Armé de votre seul savoir-faire, il vous faudra alors redoubler de prudence pour ne pas être découvert au cours de missions qui se montreront aussi tendues qu’agréables à découvrir. Grande force de la série, les environnements sont réussis : gare, marché chinois, boîte de strip-tease, exploitation agricole… la variété est une fois de plus au rendez-vous. Les ambiances sont très travaillées, les éclairages et la gestion de la foule se montrant particulièrement impressionnants.

Il faut dire que le moteur graphique fait des merveilles, au point qu’on se demande comment l’animation des visages durant les cinématiques peut être aussi ratée. Loin d’être anecdotiques, celles-ci constituent d’ailleurs une véritable tentative de scénariser le jeu, malheureusement plombée par une histoire bien trop prévisible.

Tuer votre cible de loin…

Action, réaction, infiltration

Conséquence directe de cette ambition cinématographique, l’agent 47 devra accomplir diverses tâches au cours de son périple. Fini l’assassinat pur et simple, il devra parfois échapper à la police, récupérer des documents sans se faire repérer, infiltrer un hôtel… si certaines de ces séquences réutilisent habilement les codes de la série (déguisement, discrétion, assassinat silencieux pour avancer), d’autres s’en éloignent trop pour vraiment convaincre. Courir d’un bout à l’autre d’un niveau avant de progresser en éloignant les gardes à coup de fausses alertes ne restitue pas vraiment l’image de l’assassin au regard bleu acier à laquelle nous sommes habitués.

Ces petits accrocs sont heureusement vite oubliés lorsqu’on voit le challenge proposé par les « vrais » niveaux : écouter les discussions des PNJ, les suivre discrètement et planifier sa prochaine action sans leur laisser la moindre chance de percevoir notre présence, voilà l’essence d’Hitman. On regrettera à ce titre le découpage des missions en zones distinctes réinitialisant le niveau d’alerte, ainsi que les objectifs intermédiaires qui empêchent de penser plusieurs coups à l’avance.

Pas de quoi gâcher cependant le plaisir d’un assassinat réussi après une infiltration difficile, la discrétion étant d’autant plus jouissive qu’elle se fait sous une pression permanente. Les puristes déploreront de pouvoir dissimuler un sniper dans leur poche au lieu de devoir l’acheminer par la ruse jusqu’au point de tir, mais le jeu offre suffisamment de possibilités d’élimination pour qu’on ne se sente pas frustré par ce détail.

…ou en pleine lumière

Hitman Absolution se retrouve donc dans la position difficile de l’héritier du trône. Impossible de remplacer Blood Money dans le cœur des fans, qui risquent d’avoir du mal à s’adapter à cette nouvelle formule. Les nouveaux venus prendront en revanche un vrai plaisir à parcourir l’aventure en compagnie du chauve en costume, l’Instinct permettant de contrebalancer le mode difficile nécessaire à un vrai plaisir de jeu. Trop ambitieux pour satisfaire les exigences de tous, Hitman Absolution n’en demeure pas moins une des valeurs sûres de cette fin d’année.

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