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Orange : “le cloud représente l’avenir”

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Si Orange est aujourd’hui l’un des opérateurs téléphoniques les plus important d’Europe, l’activité de la société ne se résume pas à la seule offre mobile. Outre…

Si Orange est aujourd’hui l’un des opérateurs téléphoniques les plus important d’Europe, l’activité de la société ne se résume pas à la seule offre mobile. Outre son activité de fournisseur d’accès à internet, l’entreprise finance des films via Studio 37 et vient de lancer une offre de cloud-gaming en France. Jean-François Rodriguez, directeur jeux & transmédia d’Orange, nous explique XXXXX

Journal du Gamer : Quels sont les liens entre Orange et le jeu vidéo ?

Jean-François Rodriguez : Goa.com, site dévolu aux MMORPG, existait depuis 1997, mais ce secteur est assez éloigné de la téléphonie. Nous nous sommes donc réorientés en 2010 sur la distribution en ligne sur téléphone et PC avec le portail de jeux d’Orange. Sur les mobiles, nos jeux sont accessibles via les cartes préchargées, le portail en ligne et le marketplace Orange. Nous avons ainsi vendu plus de six millions de jeux payants en Europe en 2011 à 165 millions d’utilisateurs.
L’offre mobile d’Orange se développe également en Afrique, et nous avons par exemple signé des accords de distribution avec Gameloft pour une vingtaine de pays.

Sur PC, le portail Orange jeux nous a permis de vendre plus de 500 000 jeux en 2011. En France, le portail fournira dès l’année prochaine un condensé de l’actualité et des tests sur les jeux. Le but n’est pas de concurrencer les sites spécialisés, mais de fidéliser le client afin qu’il revienne de temps en temps s’informer sur le portail.

Vous développez également une offre de cloud gaming en France pour vos abonnés. En quoi consiste-t-elle exactement ?

Jean-François Rodriguez :Le cloud est notre plus grosse innovation. Il est disponible pour tout client Orange éligible à notre offre télé, ce qui représente 4 millions de clients. Le service se développera et s’améliorera avec l’augmentation progressive des serveurs (déjà doublés pour éviter les problèmes éventuels) et l’arrivée progressive de la fibre optique dans les foyers, mais il est déjà disponible. Il dispose évidemment d’un contrôle parental très strict, car Orange est très suivi par les associations de consommateurs et les services de régulation de contenu.

Une centaine de jeux sont disponibles à l’heure actuelle, parmi lesquels on compte des jeux mobiles comme Tower Bloxx, mais aussi Beyond Good & Evil ou Prince of Persia : les sables oubliés.

Nous proposons deux abonnements sans engagement à nos usagers en fonction des types de jeux auxquels ils souhaitent s’adonner : casual ou classiques. Il est aussi possible de louer certains titre pour deux jours ou une semaine.
La box connecte 4 manettes en simultané, les jeux les plus simples ne nécessitant que la télécommande. Une fois l’offre souscrite, il est possible de jouer depuis sa box, mais aussi depuis sa tablette ou son smartphone, avec des contrôles adaptés. A terme, notre objectif c’est de pouvoir jouer de n’importe où, avec n’importe quel support, contre n’importe qui, en ligne.

Quel est votre but à la mise en place de ce service ? Cherchez-vous à concurrencer les consoles ?

Jean-François Rodriguez :L’ADN d’Orange, c’est d’amener le réseau et les services au client, pas de supplanter les éditeurs ou les constructeurs de console.Pour les éditeurs, notre service de cloud représente un parc de 4 millions de consoles supplémentaires sur lesquelles ils peuvent rentabiliser leur back catalogue, puisque nous nous adressons à des joueurs occasionnels qui ne recherchent pas nécessairement les dernières sorties. Nous pensons que le cloud représente l’avenir, tout comme la vidéo à la demande a peu à peu remplacé les boutiques de locations.

Pourquoi vous associer avec Eric Viennot sur le projet Alt-Minds si votre but n’est pas de devenir éditeur ?

Jean-François Rodriguez : Alt-Minds représente la réflexion des équipes d’Orange sur l’avenir du jeu. Avec la multiplication des supports, il est peu probable que le jeu vidéo reste cantonné à une unique plate-forme. Lorsque qu’Eric Viennot est venu nous voir il y a deux-trois ans avec ce projet de jeu, nous y avons vu la possibilité d’échanger nos savoir-faire : Orange n’a pas pour vocation de créer ou d’éditer des jeux, mais nous pouvons fournir le support technique pour ce type de projet. Notre département R&D a profité du projet pour développer des technologies comme des lecteurs de vidéos spécifiques permettant de zoomer sur un point précis, par exemple. Notre but est de mettre en avant nos services et notre image d’opérateur innovant.

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