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[Chronique] The Division, une rupture dans la continuité chez Ubisoft

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The Division, le dernier né d’Ubisoft, est bon. Très bon, même. Beau, addictif, classique sans pour autant être ronflant, le jeu de la firme française a…

The Division, le dernier né d’Ubisoft, est bon. Très bon, même. Beau, addictif, classique sans pour autant être ronflant, le jeu de la firme française a su renouveler une formule qui commençait à sérieusement s’émousser, signant une rupture dans le catalogue de l’éditeur. Un rafraîchissement d’autant plus flagrant que The Division est sorti quelques semaines après Far Cry Primal, qui lui se montre d’un classicisme absolu malgré une approche originale axée sur la préhistoire.

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Mais avant de parler de rupture, parlons d’améliorations. The Division signe d’abord la modernisation des vieilles formules de l’éditeur. En ce qui concerne les terrains de jeu, notamment. Depuis Assassin’s Creed 2 et Brotherhood, l’architecture est simple : des missions principales brodées autour d’un fil rouge, des missions secondaires qui se ressemblent et des points à capturer pour révéler l’ensemble carte du champ de bataille
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The Division reprend le gros de cette formule mais opère des changements bienvenus. Exit les point de vue ou les forts à attaquer. Ici, deux types de missions s’offrent à vous : les missions secondaires qui se montrent assez variées et les rencontres. Ces dernières sont courtes et reprennent toujours le même principe (libérer des otages, protéger un point pendant un laps de temps ou transporter des valises). Néanmoins, dans un TPS qui flirte avec le MMO, la répétitivité s’efface rapidement pour deux raisons. Tout d’abord, ces rencontres vous permettent d’engranger des points de ravitaillement pour améliorer votre base et par extension, votre personnage. Un répétitivité moins gênante dans un MMO et surtout faisable à plusieurs, avec des amis ou des joueurs rencontrés dans les abris.

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Les missions secondaires, elles, proposent une expérience plus longue, plus scénarisée. Moins répétitives, elles arrivent à se diversifier et à proposer à chaque fois des choses nouvelles. Même si dans les faits, les objectifs semblent se répéter d’une mission à l’autre, le game design et la scénarisation permettent des expériences fraîches et variées.

De même, les missions principales se montrent plus construites que celles d’autres jeux Ubisoft, pour plusieurs raisons. Reprenant la logique des MMO, les missions sont ce qu’on pourrait appeler des donjons, avec un début et une fin symbolisée par la confrontation avec un boss synonyme de sac à loot. Des donjons que le joueur peut faire seul, mais également en groupe avec des amis où des inconnus trouvés grâce à l’outil de matchmaking. Faire et refaire les missions (donjons) avec DarkRoXor91 ou HeAvyKill3rR4t est forcément plus sympa que d’enchaîner les missions une par une tout seul dans son coin.

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[nextpage title=”Vous allez tomber dans la Pomme”]

Vous n’êtes pas sans savoir que dans The Division, le joueur se balade dans une partie de New York presque reproduite à l’échelle 1:1. Presque, car les plus observateurs noteront que quelques avenues et rues sont tout de même passées à la trappe. Mais passons.

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Ce n’est pas la première fois qu’Ubisoft reproduit une ville entière dans un de ses jeux. L’éditeur français est même devenu spécialiste dans le domaine (Rome, Florence, Paris, Londres… dans Assassin’s Creed, Chicago dans Watch Dogs ou toutes les plus grandes villes des Etats-Unis dans The Crew). Mais pour The Division, c’est différent. Massive Entertainment nous sert en effet l’une des villes les plus détaillées de l’histoire du jeu vidéo. Une ville vide, bien sûr, mais regorgeant de détails, d’intérieurs à explorer, de choses à simplement regarder.

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Ainsi, chercher les objets se montre beaucoup plus intéressant que dans d’autres jeux, comme Far Cry Primal, par exemple. Se balader dans la rue, remarquer une porte ouverte ou un accès aux toits, pénétrer dans des appartements ravagés, chercher des objets améliorant la compréhension de l’histoire ou des vêtements dans les placards… un rituel qui ne vous lassera jamais, tant le level design est différent entre Hell’s Kitchen, Chelsea ou Turtle Bay. De même, beaucoup de souterrains, comme les métros, ou de boutiques, sont accessibles au joueur. Fouiller dans les entrailles d’une ville morte, seul ou entre amis, se montre diablement prenant si vous êtes un adepte de l’exploration. De plus, ramasser tous les objets d’une même catégorie vous permettra d’accéder à des objets cosmétiques pour faire le kéké dans les planques.

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[nextpage title=”Montre moi ta Dark Zone”]

La Dark Zone, c’est LA grosse nouveauté de The Division, la rupture dont on voulait parler en début de chronique. Accessible dès le niveau 10, cette partie du jeu innove et tranche avec ce qu’a l’habitude de faire Ubisoft. Une zone axée à 100% sur le multijoueur, qui est en réalité le cœur de The Division.

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La Dark Zone, c’est quoi, au juste ? C’est une zone située au centre de New York qui représente un véritable défi pour les joueurs. Si le reste de la ville est instancié rien que pour vous, la Dark Zone est commune à tout le monde et la loi du plus fort y est appliquée. Le principe est simple : vous y allez avec des amis (ou seul si vous êtes suicidaire) et vous descendez du mob pour ramasser du bon matériel. Néanmoins, il faudra l’évacuer, c’est à dire attendre environ deux minutes dans une zone précise pour récupérer définitivement vos trouvailles.

C’est là que la chose devient intéressante…

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Si un autre joueur vous tue, il ramasse ainsi tous les beaux objets que vous avez accumulé et peut ainsi les extraire pour lui. Néanmoins, tuer un autre joueur vous fait passer renégat, et les joueurs présents dans la Dark Zone n’auront qu’une obsession : accrocher votre tête au-dessus de leur cheminée.

Un concept intelligent et intéressant qui tranche réellement avec tout ce qu’a fait Ubisoft jusque là, et même les autres créateurs de MMO. Une entrée dans la Dark Zone est synonyme de tension de tous les instants, de prudence à l’extrême jusqu’à la délivrance ultime de l’extraction. Chaque expédition est une aventure en elle-même, et la tension devient encore plus palpable lorsque vous décidez de passer du côté obscur. Mais que c’est jouissif de fumer un pauvre petit joueur solo attendant son extraction alors qu’il se trimbale avec trois objets violets durement ramassés !

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The Division, un jeu addictif

Mélange de vieilles idées modernisées et de contenus réellement innovants, The Division tranche complètement dans un catalogue Ubisoft qui devenait de notre avis assez paresseux (sur ses gros titres, du moins). Massive Entertainment a su remettre au goût du jour des vieilles formules, agrémentées de ses propres idées novatrices, comme la Dark Zone. Grâce à un développement long, et peut-être à une volonté d’Ubisoft d’enfin se bouger, le studio a pu développer de nouvelles idées et proposer un mélange addictif qui fait du bien au catalogue du studio français. Reste maintenant à voir si Ubi continuera dans cette voie, et si surtout les joueurs suivront, continuant à faire vivre ce New York ravagé au fil des mois. Car la fidélité des joueurs, c’est bien la clé de voûte des MMO.

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Vous l’aurez compris, nous avons adoré The Division. Ol est clair que le jeu de Massive est un incontournable de ce début d’année et séduira même les joueurs lassés par les Assassin’s Creed et autres Far Cry.

PS : Et n’hésitez pas à me rejoindre (sur PS4) pour de folles aventures (Akshel-Fox) !

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